L’individualité de la région de Tuléar est avant tout d’ordre climatique. C’est un climat semi-aride. Cette région de plateaux et de plaines fait partie des régions sahéliennes.
A la longue saison sèche (7 à 9 mois) succède une brève saison des pluies, parfois aléatoire, souvent très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/an).
Température
La variation des températures, tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre 7° et 10°). Les moyennes annuelles sont toujours comprises entre 25°C (Morombe) et 23°C (au sud de l’Onilahy).
Les températures assez basses sont enregistrées à la saison fraîche., la moyenne des minima du mois le plus froid (juillet) pouvant descendre en deçà de 10°C : ces manifestations sont principalement liées à la continentalité et à l’altitude.
Morombe se situe à une Altitude de 5m par rapport au niveau de la mer.
La Température moyenne y est de 24°7 .
Les mois les plus chauds sont Janvier, Février et Mars.
Les mois les plus frais sont Juin et Juillet.
Pluviométrie :
La pluviométrie annuelle est 455mm en moyenne.
Nombre de mois secs : 8
Plus que leur quantité totale, c’est la répartition des pluies dans l’année qui compte car elle dicte le calendrier cultural des polulations.
Plus de 80% des précipitations, en moyenne, se font pendant la saison humide (de novembre à mars), janvier étant sans conteste le mois le plus arrosé.
Au contraire, la période qui s’étend d’avril en octobre est remarquablement sèche ; les minima tournant autour de 2 à 2,5 mm en juillet.
Pour Morombe, selon la station Samangoky, la saison des pluies commence au mois de Décembre et se termine au mois de Février, donc trois mois.
D’autre part, elle est tardive, de courte durée et très mal répartie (Décembre : 348,7 mm ; Janvier : 28,1 mm ; Février : 56,3 mm).
A l’exception de la culture du riz, qui bénéficie de l’irrigation à partir du réseau hydroagricole de la Samangoky, seules les cultures exigeant moins d’eau peuvent y être pratiquées et utilisant en grande partie les réserves d’eau dans le sol.
C’est la raison pour laquelle les spéculations suivantes restent les cultures dominantes de la zone : maïs, haricot, pois du Cap, manioc.
Les Vents
La frange côtière est balayée en permanence par un vent dominant nommé "Tsiok'Atimo" (littéralement : vent du sud), de direction SW - NE, et qui constitue un facteur sélectif local de la végétation.
Dans le Sud-Ouest, l’alizé qui a franchi la falaise orientale, y est subsident, c’est à dire sec et de caractère anticyclonique, ce qui donne le plus souvent une dorsale anticyclonique sur l’ensemble de la région. Le temps est beau et frais en raison du refroidissement nocturne.
Près des côtes, la brise marine, toujours en fin de journée, peut également déclencher quelques précipitations en saison de pluie.
Dans le Parc National de l’Isalo, le vent souffle toute l’année avec une vitesse comprise entre 6 et 12 m/s.
Grâce à leur connaissance empirique, les pêcheurs Vezo ont une notion sur la direction et la vitesse du vent. Ce qui leur permet de programmer leur sortie en mer. Tous les vents portent d’ailleurs des noms malgaches tels que Fandaotse (Nord), Vara-pohy (Nord-Ouest) et Varatraza (Nord-Est).
A propos des Cyclones
La région de Toliara n’est pas réellement une zone cyclonique : la plupart des cyclones qui touchent Madagascar viennent de l’Océan Indien, et ils arrivent sur le Sud-Ouest déjà affaibli par la traversée d’une partie de l’Ile. Cependant, ils entraînent de fortes précipitations pouvant provoquer des inondations.
Des destructions peuvent être aussi occasionnées par les cyclones qui se forment dans le canal de Mozambique ou qui reprennent une nouvelle vigueur à son contact.
La vitesse du vent cyclonique du Sud-Ouest est faible (98 à 150 km/h) par rapport à celle de la région Centre Est (100 à 250 km/h).
En 2000, le cyclone tropical Eline est passé à Toliara à 30 km/h et a apporté 16,9 mm de pluies.
Humidité atmosphérique
La valeur moyenne annuelle de l’évaporation sur la nappe d’eau libre est inférieure à 1.400 mm dans le Sud-Ouest et celle de l’évaporation est comprise entre 800 et 1 000 mm.
On note aussi la présence des rosées et brouillards qui sont abondants sur tout le littoral et vers l’intérieur, notamment dans les cuvettes et vallées. Par leur condensation, ces deux phénomènes corrigent le déficit pluviométrique du début de saison et constituent pour la végétation un appoint hydrique de grande importance.